Église Notre-Dame du Rosaire de Floreffe

Rencontres à Floreffe

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de Gudule et de Renelde sa sœur, filles de Witger, gouverneur de la Lotharingie… Il faut préciser qu’on remonte de quelques siècles puisque cela commence au 7è siècle, donc bien avant Norbert (12è siècle) … Parents et enfants de cette famille étaient connus pour leur piété.
Gudule est bien notée puisqu’elle fut choisie comme sainte patronne de Bruxelles. Renelde un peu moins, malgré qu’elle soit vénérée par des Floreffois. Depuis sa mort, dans de nombreuses régions, jusqu’à encore maintenant, mais beaucoup moins à Floreffe depuis l’installation de la maison médicale… on l’invoque pour qu’elle intervienne auprès du bon Dieu pour qu’Il guérisse l’une ou l’autre plaie de la vie. Pauvres comme riches, on lui fait confiance. Avant 1900, les gens de Floreffe et du coin, comme on fait lors d’un pèlerinage, se rendaient dans le bois du Baron de Dorlodot, au quartier du Coriat, à la rencontre d’une sainte Renelde calée dans un chêne. Là on priait la sainte. Parfois on lui laissait un linge souillé de l’enfant pour lequel on demandait une grâce, c’était une façon de prolonger la demande …
Un courrier de Renelde de Dorlodot nous est parvenu : « Mes parents ont habité Floreffe quelques années après leur mariage. Il existait sur la propriété un lieu- dit « Fonds de Sainte Urnelle ». En réalité il s’agissait de Ste Renelde, sœur de Ste Gudule. Mon frère ainé Albert naquit le 14 juillet 1899. Très peu après la naissance il fut atteint d’une très forte inflammation à la gorge qui commençait de l’étouffer. Le médecin appelé déclare qu’il n’en a que pour 24 heures à vivre ! Comme le médecin lui remet le bébé sur les bras, mon père promit que, s’il guérissait, il bâtirait une chapelle là où se trouve l’arbre portant la statue, qu’on y dirait la messe une fois par an et que la première fille qui lui naîtrait serait appelée « Renelde ». Cette dernière condition ne put être accomplie qu’en 1905. Voilà comment s’établit le pèlerinage de Sainte Renelde à Floreffe. Guérison de mon frère Albert attribuée à Sainte Renelde… »
Notre témoin, Mère Marie-Thérèse, née Renelde de Dorlodot, était religieuse à l’abbaye de Sainte-Cécile sur l’île de Wight quand elle nous écrivit cette lettre.
La chapelle édifiée dans le bois au Coriat est imposante. Au centre figure une statue de la Sainte. Celle-ci y est représentée en pèlerine : coquille, cape, coiffe, bâton, panetière et la Bible dans une main. Réplique de la statue du 15è siècle de Saintes. Ces détails sont liés à la vie de notre Sainte. En effet, après avoir légué son héritage à l’abbaye de Lobbes (sur Sambre), elle partit en Terre sainte, accompagnée de deux serviteurs. Voyage qui dura 7 ans, au cours duquel elle se consacra à secourir les miséreux rencontrés en chemin. A son retour, elle et ses compagnons souffrirent le martyre sous les coups d’une bande de Huns, dans son village de Saintes en Hainaut…Femme de caractère, durant ce parcours terrestre, on pourrait imaginer qu’à travers les âges elle continue son œuvre de compassion envers les plus humbles.
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- En savoir plus :
- La vie et le culte de Sainte Renelde (bibliothèque Floreffe-centre)
- Nouvelles Glanes. T 2 (bibliothèque de Floreffe-centre)
- Église paroissiale de Floreffe : vitrail de la sainte